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Dans un monde branché, tout est personnel : d'un océan à l'autre, la proximité crée des viviers technologiques

David Akin, Financial Post, 15 novembre 2000 : Que vous soyez propriétaire d'un magasin de chaussures ou d'une entreprise de fibres optiques, il semble que l'endroit où vous choisissez de vous établir soit d'une importance cruciale pour votre réussite.

On pourrait penser que les entreprises de haute technologie échappent à cette règle. Après tout, ce sont leurs inventions qui permettent de communiquer tout aussi facilement avec une personne à l'autre bout du monde qu'avec un voisin.

Pourtant, comme le Financial Post l'explique aujourd'hui dans une étude approfondie du secteur canadien de la technologie, les entreprises qui ont créé le village mondial sont celles qui ont le plus besoin des bonnes vieilles communications de personne à personne pour prospérer. Car croire qu'à l'ère d'Internet une entreprise technologique peut s'installer n'importe où pourrait être fatal.

« La réalité, c'est qu'il n'est pas vrai que les distances n'existent plus à l'ère de l'information », explique Marc Busch, professeur de commerce à la Queen's University de Kingston (Ontario), qui a essayé de comprendre pourquoi certaines régions sont devenues des centres de haute technologie et d'autres, pas.

M. Busch et d'autres spécialistes concluent que les entreprises de technologie les plus florissantes sont celles qui font partie de ce que l'on appelle des « noyaux industriels », terme simple qui exprime une réalité complexe. Un noyau est un écosystème humain formé de tous ceux qui, dans une région, s'intéressent à un aspect quelconque de la technologie. Sa base est souvent un centre de recherche ou une université qui excelle dans le domaine technologique. Mais l'élément fondamental de chaque noyau est une communauté bien vivante de professeurs, d'entrepreneurs, de scientifiques, d'intellectuels, d'artistes, de visionnaires et de financiers qui partagent le même enthousiasme pour la technologie.

La messagerie électronique et le Web sont peut-être des outils fantastiques, mais rien ne remplacera jamais la richesse et la variabilité du contact humain. Les scientifiques se réunissent au café du coin pour débattre de leurs idées. Les investisseurs en capital risque ont besoin d'événements culturels où ils peuvent côtoyer des cadres tout désignés pour de nouvelles entreprises. La prochaine adolescente qui fera fortune avec sa société « .com » trouvera peut-être son inspiration dans le propos d'une mère qui aimerait pouvoir consulter sur Internet l'horaire des entraînements de soccer de son fils. Et par-dessus tout, les étudiants ont besoin d'échanges d'idées face à face, dans les laboratoires et les salles de cours, pour remettre en question les hypothèses et les idées reçues.

Comme l'ont découvert les journalistes qui ont participé à l'étude, on trouve une profusion de ces scientifiques, investisseurs en capital risque, adolescents entrepreneurs et étudiants dans les noyaux industriels de haute technologie du Canada - Ottawa, Kitchener-Waterloo, Calgary, Vancouver, Montréal, Québec, Toronto et Saint John (N.-B.).

Le concept est si largement accepté que le terme est en passe de gagner le discours politique. Comme le disait le ministre fédéral des Finances, Paul Martin, cet automne : « Les noyaux industriels représentent l'un des ingrédients essentiels pour réussir dans la nouvelle économie. Et pas seulement à Kanata (Ontario), mais à Fredericton et à Calgary aussi. Les noyaux technologiques sont importants parce que les personnes animées des mêmes idées gagnent énormément à être en concurrence les unes avec les autres et à pouvoir se parler ou se poser des questions. Il y a au sein de ces noyaux énormément d'échanges d'informations et d'entraide. »

Si Ottawa est devenue un noyau de haute technologie, c'est grâce à de solides partenariats entre des organismes de recherche publics et à l'ingéniosité dont on a fait preuve dans les laboratoires privés de Nortel Networks, de Newbridge Networks et d'autres.

Dans la région de Waterloo, en Ontario, des entreprises comme Open Text Corp., Descartes Systems Inc., Research in Motion Ltd. et Pixstream Inc. ont profité de la pollinisation d'idées qui a eu lieu entre les programmes de mathématiques et d'informatique de renommée mondiale de la University of Waterloo.

Dans l'Ouest canadien, Calgary et Vancouver assoient leur réputation de centres d'excellence en communications sans fil grâce à des sociétés comme PMC-Sierra Inc., de Vancouver, Sierra Wireless Inc., de Richmond (C.-B.) et Wi-Lan Inc., de Calgary, qui répondent aux besoins de communications passe-partout du secteur des ressources naturelles. Quant à l'axe Montréal-Québec, il déborde de chercheurs en haute technologie et d'entreprises d'optoélectronique et de biotechnologie, dont bon nombre ont d'abord été attirés par les généreux crédits d'impôt provinciaux à la recherche et au développement. Mais les crédits d'impôt - ou toute autre politique gouvernementale - ne peuvent pas, à eux seuls, créer un noyau industriel technologique prospère. Il n'y a pas de recette magique pour cela, disent les spécialistes qui ont étudié de près le phénomène au Canada et aux États-Unis.

Les chercheurs apprennent aussi que la survie des noyaux technologiques dépend du mouvement d'aller-retour, rapide et continu, des éléments talentueux de leur région.

L'immigration et l'émigration sont les deux côtés d'une même médaille. Les régions ont besoin d'idées nouvelles, mais les idées ne se transmettent pas par le Web dans un fichier Excel ou par messager sur un CD-ROM. Une idée nouvelle ne peut prendre racine et se développer que là où une personne en chair et en os peut la promouvoir et la défendre dans un groupe de personnes et d'entreprises partageant une même optique.

Les régions qui oublient ce facteur, ou qui font peu d'efforts pour soutenir cette culture, seront dépassées par celles qui saisiront cette occasion.

Prenons l'exemple de la région de Boston et de la partie de la Californie située entre San Jose et San Francisco, qu'il est aujourd'hui convenu d'appeler Silicon Valley. Au début des années 80, chacune de ces deux régions possédait quelques-uns des ingrédients de base d'un noyau de haute technologie florissant.

Boston pouvait compter sur le riche milieu de recherche de Harvard et du Massachusetts Institute of Technology ; le Nord de la Californie avait Berkeley et Stanford.

Dix ans plus tard, la Silicon Valley avait fait fructifier ses avoirs économiques et était devenue l'une des plus grandes puissances économiques régionales au monde, tandis que la grande entreprise de la Côte Est avait du mal à suivre à Boston. Avec le temps, la région de Boston a appris à travailler avec Silicon Valley, et les deux continuent de prospérer.

En étudiant le retard qu'a pris le secteur technologique de la Côte Est, les spécialistes ont pu tirer des leçons très claires. « Un noyau industriel ne repose pas sur une institution en particulier, mais sur un système d'interaction entre les écoles, une masse critique de financement et quelques groupes formés des personnes et des chercheurs les plus compétents, explique Richard Smith, professeur adjoint à l'Université Simon Fraser et directeur du Centre de recherche stratégique en sciences et en technologie de cet établissement. M. Smith et d'autres chercheurs soutiennent que l'aspect social est absolument indispensable au succès d'un noyau technologique.

« Cela comprend le réseau qui se tisse entre les personnes, la confiance de ces personnes et les normes ou les attentes qui présupposent que, si nous faisons quelque chose pour quelqu'un, cela rejaillira sur nous, dit-il. Si vous avez un tel tissu social, vous pouvez accomplir de grandes choses. Le secteur de la haute technologie progresse si vite et il est empreint de tant d'incertitudes que des décisions aussi simples que l'embauche de personnel deviennent très difficiles si l'on n'a que des outils traditionnels. » Comme les personnes et leurs idées sont les ingrédients de base de tout noyau industriel technologique, les politiques qui favorisent et facilitent l'immigration sont vitales. Les plus brillants entrepreneurs du monde - qu'ils soient de Hong Kong, de Berlin, d'Indianapolis ou de Halifax - voient dans la Silicon Valley la Terre promise de l'innovation et de la création de richesse. En conséquence, la Silicon Valley s'enrichit chaque jour de vigueur et d'idées nouvelles grâce à l'arrivée d'immigrants. Mais au moment même où de nouveaux innovateurs arrivent, d'autres décident de regagner leurs terres natales ou de transplanter le fruit de leur apprentissage dans d'autres milieux. Ces personnes peuvent alors féconder des noyaux industriel de haute technologie ailleurs.

« Dans le contexte de la fuite des cerveaux que connaît le Canada, ajoute M. Busch, il est bon que notre main-d'œuvre jeune, très scolarisée, compétente et mobile quitte le pays pendant quelques années et revienne appliquer des pratiques exemplaires et des idées nouvelles. Mais nous devons aussi cultiver un environnement où les entrepreneurs du monde entier considèrent Ottawa, Toronto ou Montréal comme un bon endroit où s'établir.

« Nous avons réellement besoin de créateurs de logiciels d'Inde et de concepteurs de puces d'Israël. Sans l'influx d'idées neuves, un noyau industriel florissant est condamné à disparaître. »

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01/16/2008 14:08:14