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Présentation du CAADA devant la commission royale sur les peuples autochtones

Symposium coparrainé par le CAADA et la Banque Royale, tenu le 23 octobre 1997 à Toronto, Ontario

Auteurs
David Newhouse, directeur, département des études autochtones, Université Trent
Corinne Mount Pleasant-Jetté, Directrice, accès des autochtones à l'ingénierie, Faculté de génie et d'informatique de l'Université Concordia

Introduction

Nous sommes heureux d'avoir aujourd'hui l'occasion de prendre la parole sur la Commission royale des peuples autochtones et sur ses recommandations pour le développement des économies autochtones. Il y a maintenant près d'un an que la Commission a déposé son rapport. Nous estimons que ce délai a été suffisant pour qu'on en étudie les recommandations et qu'on commence a' leur donner suite.

Les hommes d'affaires préfèrent l'action à la réflexion. Ils sont prêts à prendre des risques et à donner suite à une recommandation bien pensée. Les recommandations de la CRPA, a notre avis, ont été mûrement réfléchies. Dans l'environnement compétitif de l'industrie et des finances, le succès nécessite non seulement un bon jugement mais aussi un sens aigu du moment opportun. A ce stade, un an après la publication du rapport de la CRPA, nous croyons que le moment est opportun. La CRPA nous a ouvert une fenêtre sur le changement et nous a proposé une formule pour un changement constructif A notre avis, le moment est venu de faire autre chose que de regarder par cette fenêtre.

Qu'a dit la CRPA ?

À notre avis, le rapport de la Commission conclut très clairement à la nécessité d'un changement dans les rapports entre les peuples autochtones et le peuple du Canada et son gouvernement. L'ancien régime, fondé sur les principes de la Loi sur les Indiens, maintenant vieille d'un siècle, n'est plus tenable. Il n'est tout simplement plus acceptable que d'autres Canadiens continuent à avoir le pouvoir de prendre des décisions fondamentales sur la vie des autochtones. Les travaux de la Commission montrent clairement ce qu'il advient d'un peuple lorsqu'il est privé de la possibilité de décider de son propre avenir. L'héritage de la politique du colonialisme, de la marginalisation et de l'assimilation est clair. Et nous sommes aujourd'hui confrontés aux effets de cette politique raciste vieille d'un siècle. Mais cette histoire devrait être connue de tous ceux qui se trouvent aujourd'hui dans cette salle.

La Commission recommande de nouvelles relations politiques entre les peuples autochtones et le Canada. Nous en reconnaissons la nécessité urgente. A notre avis, la transition vers l'autonomie devrait se faire aussi rapidement que possible. Nous convenons aussi que la base logique de ce mouvement devrait être de reconstruire les Nations autochtones en nous fondant sur les groupements culturels traditionnels. Nous convenons de plus que les gouvernements de ces Nations devraient être constitués comme un ordre distinct de gouvernement au Canada. Nous croyons la fédération canadienne suffisamment forte et les Canadiens suffisamment généreux et réfléchis pour accepter ces recommandations et commencer à apporter ces changements. Le pays qui a été bâti sur nos terres doit maintenant prendre les mesures nécessaires pour que nous y trouvions notre place, dans la dignité et le respect.

Si nous croyons qu'une nouvelle relation politique est nécessaire et inévitable, nous croyons également qu'il faut partager plus équitablement les ressources de ce pays. Les intérêts des autochtones dans les ressources naturelles du pays ont été annulés et ignorés dans bien des endroits. Nous convenons avec la Commission royale que les traités doivent former la base de ce nouveau partage, soit par l'application des traités existants, soit par la signature de nouveaux traités qui s'étendent aux territoires et autres ressources naturelles ainsi qu'au pouvoir de régir leur utilisation.

Qu'est-il arrivé aux peuples autochtones au cours des 200 dernières années ?

Au cours des deux cents dernières années, alors que l'économie de marché étendait son emprise autour d'eux, de nombreux autochtones ont été empêchés d'y participer d'une façon significative, autant comme entrepreneurs que comme main-d'oeuvre. Les dispositions de la Loi sur les Indiens de 1876 avaient pour effet d'empêcher les Indiens de participer au mécanisme le plus fondamental du capitalisme le marché des capitaux. Les Indiens vivant sur les réserves n'avaient pas accès au capital par le crédit. L'accès à la technologie qui leur aurait permis de mieux soutenir la concurrence dans les régions agricoles de l'Ouest leur a aussi été refusé, de même que l'accès à des terres suffisantes pour pratiquer la culture de marché Souvent les dispositions des traités furent tout simplement insuffisantes pour permettre aux Indiens d'acquérir un avantage compétitif en agriculture ou dans l'extraction des ressources naturelles. Les peuples autochtones ~rent souvent déplacés loin des autres Canadiens, ce qui les a empêchés d'affirmer leur présence sur les marchés. Et souvent, les Canadiens ne voulaient tout simplement pas faire de commerce avec les Indiens.

Les autochtones ont toujours beaucoup tenu à leur autosuffisance nous avons toujours voulu nous occuper de nous-mêmes. Nous avons toujours fait ce que nous pouvions pour qu'il en soit ainsi. Comme vous pouvez le voir, on nous en a empêchés de multiples façons différentes. Avant l'arrivée des Européens, les autochtones étaient autosuffisants. Les échanges et le commerce occupaient une place importante dans la vie de nombreuses communautés tribales. Ce n'est qu'avec l'imposition de valeurs étrangères que ces pratiques ont disparu. Nos chefs ancestraux avaient entre eux des relations commerciales mutuellement enrichissantes, faisaient vivre des communautés entières, négociaient entre eux et jetaient les fondations de sociétés productives et enrichissantes avant que les invasions étrangères n'y mettent un terme.

Les négociations de traités à la fin du XIXe siècle sont remplies de témoignages de chefs indiens qui comprenaient le monde que l'on construisait autour d'eux et qui tentaient activement de se donner les instruments nécessaires pour survivre et prospérer dans l'économie de marché naissante.

Nous lisons les procès-verbaux des conseil des chefs traditionnels de la confédération iroquoise et nous entendons les chefs interroger à maintes reprises les agents du gouvernement sur la valeur de leurs investissements et le solde de leurs comptes bancaires à Ottawa. Nous les entendons demander que leurs capitaux soient utilisés pour fonder des caisses de crédit a' la petite entreprise, au lieu de les voir servir exclusivement a financer des prestations sociales. Puis nous assistons à un changement radical dans l'économie des Six Nations quand les chefs sont écartés du pouvoir en 1924 pour remplacés par un Conseiller de bande sous la tutelle d'Ottawa. Par la suite, nous ne voyons guère de progrès jusqu'à l'effet galvanisant du Livre blanc.

En remontant plus loin dans l'Histoire, les documents associés à la traite des fourrures montrent que les autochtones marchandaient constamment avec la Compagnie de la baie d'Hudson sur le prix des pelleteries Les Indiens demandaient toujours plus que ce que la Compagnie était disposée à payer. La Compagnie fut contrainte de mettre en place un système assez compliqué pour fixer la valeur des peaux de castor. Et ce système était constamment battu en brèche. Les Indiens comprenaient parfaitement bien son fonctionnement et à l'avantage de qui il avait été instauré. Et ils obtenaient généralement le prix qu'ils demandaient.

Qu'arrive-t-il aujourd'hui ?

On a cru, chez les autochtones et les non-autochtones, que l'activité économique n'est pas compatible avec les autochtones. On a cru que nous ne pouvions pas faire d'affaires, que nous ne pouvions lancer ni gérer des entreprises, que la recherche du profit n'était pas compatible avec les valeurs autochtones traditionnelles. Mais nous n'avons jamais cru qu'il en était ainsi.

Au cours de ces dernières années, nous avons assisté à une explosion d'activités économiques autochtones. Il existe aujourd'hui plus de 10 000 entreprises qui appartiennent à des autochtones, contre peut-être quelques centaines à la fin des années soixante. En dépit de cette croissance phénoménale, il faudra encore faire beaucoup durant la prochaine décennie Si l'on veut faire évoluer la situation économique des autochtones. Dans son rapport, la Commission évalue à 300 000 le nombre des emplois qu'il faudra créer au cours des 15 prochaines années pour absorber les autochtones qui entreront sur le marché du travail. Ce niveau de développement de l'emploi ne fera que mettre l'emploi des autochtones au même niveau que celui des Canadiens. Nous savons tous que le niveau d'emploi au Canada n'est pas suffisamment élevé, Si bien que la démarche de la CRPA ne fera qu'augmenter les niveaux d'emploi, en nous laissant cependant dans une situation de chômage intolérablement élevé.

Plusieurs idées fausses circulent dans la population canadienne générale et sans doute dans cette salle. Des idées qui vont de celles des Canadiens qui pensent que les autochtones ponctionnent l'économie, jusqu'à celles de ceux qui croient à tort que les autochtones au Canada reçoivent d'importants revenus « non gagnés ». Ces Canadiens diront que les autochtones du Canada reçoivent constamment des « aumônes » sous forme de prestations pour la médecine, l'enseignement et l'assistance sociale. Beaucoup croient encore que les autochtones ne paient aucune taxe. Beaucoup croient que les autochtones ne veulent pas travailler, qu'ils sont paresseux et qu'ils sont habitués à vivre aux frais des contribuables. Autant de choses qui ne sont pas vraies. La plupart des autochtones veulent travailler moyennant une rémunération, s'occuper d'eux-mêmes et payer leurs dépenses.

Le fait est, Mesdames et Messieurs, que la plupart des autochtones qui ont un emploi rémunéré hors des réserves contribuent à l'assiette fiscale du Canada en payant impôts et taxes: impôt sur le revenu, taxes de vente provinciales et TPS, plus taxes foncières municipales et taxes scolaires. La Commission consultative de la fiscalité indienne et le Canadian Centre for Aboriginal-Municipal Relations rapportent que les autochtones paient des millions de dollars de taxes dans le pays. Il n'est tout simplement pas vrai de dire que les autochtones ne paient pas d'impôts au Canada.

Il est vrai aussi que des milliards sont dépensés pour les autochtones, en grande partie pour les programmes de bien-être social. Les centaines de millions de dollars canalisés vers les communautés autochtones le sont pour la majeure partie dans des villes et agglomérations qui ne se trouvent pas sur des territoires autochtones. Des études économiques menées par la CRPA décrivent ces économies comme des économies élastiques» : les fonds en sortent plus vite qu'ils n'y sont rentrés. Ces dépenses ont en fait été à l'avantage des régions entourant les communautés autochtones, autant et sinon plus. Et ces dépenses publiques maintiennent de nombreuses petites entreprises en activité.

Les idées fausses ne font rien pour améliorer la situation et elles ne constituent pas une base solide pour entreprendre une action. Comme cadres, vous devez vous assurer que vous disposez de renseignements valides pour fonder vos décisions. Ce qu'il nous faut, c'est faire un effort concerté pour comprendre la situation et mobiliser tous les secteurs de l'économie canadienne pour prendre les mesures nécessaires à des changements fondamentaux.

Si l'on veut que les autochtones puissent abaisser leurs taux de chômage anormalement élevés, augmenter leur pouvoir d'achat, participer plus pleinement au marché du travail canadien et prendre en charge le développement économique de leurs communautés, il vous faut pousser les gouvernements à mettre en oeuvre des changements concrets. Et vous devez commencer aujourd'hui. Ces objectifs sont possibles. Le CAADA a vu des indices clairs qui montrent que les communautés autochtones sont en mesure de prendre en mains leur avenir.

Je voudrais vous donner quelques exemples de cette capacité que l'on voit apparaître dans nos communautés. Chaque année, lors de sa conférence annuelle, le CAADA décerne un prix à la personne ou organisme qui a le plus contribué au développement de l'économie autochtone. Pour illustrer ce qu'on fait dans nos communautés, je voudrais prendre comme exemple les candidatures pour le prix 1997.

  1. La Société de développement économique Gitskan et Wet' suwet ' en a contribué au lancement de 94 entreprises des Premières Nations, entreprises en participation avec le gouvernement, entreprises conventionnelles et autres initiatives. Elle offre aussi un programme Jeunesse en affaires dans les cégeps locaux.
  2. La Société de développement Kitsaki a derrière elle vingt années d'expérience dans le développement économique. Elle a créé 10 nouvelles entreprises dans des secteurs divers (camionnage, restauration, services alimentaires, aventures en kayak, pièces d'auto et bingo). Elle a mis sur pied des programmes pour les jeunes et les entrepreneurs locaux, ainsi que des programmes de stages pour faciliter la transition du monde scolaire au monde du travail.
  3. La Société de développement Paskwayak du Manitoba rassemble huit entreprises administrées et exploitées par des membres des Premières Nations qui emploient 225 personnes. Elle a aussi déployé ses activités dans le monde de l'éducation et du développement des affaires avec des projets tels que la création de l'Hôtel Kikiwak Inn de 60 chambres dans le nord du Manitoba. Paskwayak fait aussi des efforts significatifs dans le domaine du développement de la jeunesse.
  4. Chef Louis Stevenson, Première Nation Peguis. Sous sa direction charismatique, la Première Nation Peguis a connu des changements radicaux. Depuis qu'il est devenu chef en 1981, les taux d'emploi ont augmenté de 30 % et le nombre des entreprises dans cette petite communauté est passé de 5 à 51. En 1995, le chef Peguis a reçu un prix national des communautés autochtones pour sa contribution exceptionnelle au développement de sa communauté.'
  5. Chef Archie Waquan et la Première Nation Cri Mikisew. Installés en bordure de Fort Chipewyan dans le Nord de l'Alberta, les Cris Miskisew, sous la direction du chef Archie Waquan, ancien trappeur, chasseur, pêcheur professionnel, commerçant et homme d'affaires, a poursuivi une politique de développement de Fort Chipewyan et de Fort McMurray. Les entreprises de la famille Mikisew Cree sont la plus importante source d'emplois à Fort Chipewyan. Leur compagnie Contact Air transporte 14 000 passagers tous les ans à destination et en provenance de la région.

Comme vous pouvez le voir, les initiatives se multiplient dans les communautés autochtones. Nous avons la capacité de développer notre économie et cette capacité est grandissante. Il existe maintenant un réseau de sociétés d'investissement autochtones qui aident les sociétés autochtones à obtenir les capitaux dont elles ont besoin, un réseau de sociétés de développement économique pour encourager et soutenir le développement, ainsi que de nombreux types de services de soutien aux entreprises. I' existe aujourd'hui une Banque des Premières Nations, présidée par M. Keith Martel, premier indien de la Saskatchewan a obtenir son diplôme de comptable agréé. De plus en plus d'autochtones deviennent avocats ou diplômés d'études commerciales. 40 000 jeunes autochtones étudient actuellement dans des cégeps ou universités, ce qui représente un immense capital intellectuel. Nous sommes prêts à prendre en main les rênes de notre développement.

J'espère que vous êtes convaincus que nous avons le potentiel de contribuer à l'économie canadienne et au développement de nos communautés dans l'ensemble du pays. Nous en avons déjà vu les preuves. Des entreprises de communications multimédia en Ontario, des entreprises de haute technologie en Alberta, des sociétés de développement en Colombie-Britannique, des fabricants pour l'exportation au Québec et des centaines d'autres réussites depuis les micro-entreprises jusqu'aux sociétés de haute couture ouvrent la voie. Mais leur avenir dépend dans une large mesure de la capacité qu'auront les autres de leur emboîter le pas.

Je pense que la situation que nous voyons sous nos yeux est saine et qu'elle augure bien de l'avenir. Nous voyons des gens se prendre en main. Nous voyons des gens participer très efficacement à l'économie canadienne. Nous voyons des gens commencer à relever la tête dans la dignité et le respect après un siècle d'impuissance et de tutelle. Nous voyons de l'innovation, de la créativité, du travail, de la diligence et de la persévérance.

Que pouvez-vous faire ? Votre jugement et votre sens du moment opportun vous ont amenés ici aujourd'hui. Nous croyons que vos intérêts seront également servis Si la population autochtone du pays a la possibilité de connaître un relèvement de son niveau de vie. Le développement des économies autochtones ouvre de nouveaux marchés, crée de nouveaux consommateurs et partenaires commerciaux en accroissant leur pouvoir d'achat.

Les recherches d'Entreprise autochtone Canada montrent que les entreprises autochtones, quand elles sont lancées par des femmes, ont plus de chances d'être toujours en existence cinq ans plus tard que celles lancées par leurs homologues masculins de la population générale. Aucun groupe au Canada n'a un plus grand potentiel de création et de maintien d'entreprises de petite et moyenne envergure dans l'économie canadienne que les autochtones. Aucun groupe au Canada ne recherche plus à se développer que les autochtones. Aucun groupe au Canada n'a montré plus de détermination à gravir les échelons de la société que les autochtones.

C'est cet esprit que nous voulons nourrir. Nous voulons créer les conditions propices à cette créativité, cette persévérance, ce désir de prendre nos affaires en main.

Nous croyons que les recommandations de développement économique de la Commission royale encourageront et nourriront ce nouvel esprit. Les neuf étapes décrites par le professeur Fried Wien dans sa communication sont à la base de ce soutien. Les recommandations redonnent aux autochtones le pouvoir de travailler à leur propre destinée.

Les accords de développement à long terme permettent aux nations et aux communautés autochtones de choisir leur propre voie de développement et leur donnent une base de ressources pour commencer à s'engager sur cette voie. La reconstruction des institutions économiques dans les nations et communautés autochtones fournissent les mécanismes qui soutiendront ce développement et permettront aux gouvernements de le guider. Le développement demande un effort concerté et coordonné de nombreux secteurs de la société.

Nous sommes d'avis que le gouvernement du Canada devrait adopter les recommandations de développement économique de la Commission royale sur les peuples autochtones. Mais ce ne sera pas suffisant. Il faudra que ceux qui sont ici présents dans cette salle fassent leur part eux aussi.

Votre apport sera décisif Pour réaliser les avantages d'une augmentation de vos activités, pour accroître les niveaux d'investissement dans vos banques, pour apporter des améliorations significatives à vos bilans, ceux que nous rassemblons doivent participer plus intensivement à l'activité économique. L'augmentation du pouvoir d'achat de ce secteur de la population canadienne créera une situation dans laquelle tout le monde aura à gagner. Vous verrez les retombées du redressement des économies autochtones. L'augmentation des dépenses de consommation qui résultera d'un plus grand développement économique se traduira par des marges accrues dans toutes les régions géographiques et dans tous les secteurs industriels.

Nous avons appris que le développement de nos économies n'était pas une tâche que nous pouvions entreprendre tout seuls. Nos économies s'imbriquent avec les vôtres de nombreuses façons différentes. Votre appui et votre participation sont importants et nécessaires. Je vous invite instamment à écrire au ministre des Affaires indiennes et du Nord, l'honorable Jane Stewart, pour lui demander d'adopter les recommandations économiques de la Commission royale sur les peuples autochtones.

Ensuite, retournez-vous vers vos collègues et demandez-leur: Que pouvez-vous faire pour contribuer a' donner aux autochtones de ce pays la dignité et le respect qui leur sont dus? Achetez vos marchandises auprès d'un fournisseur autochtone. Aidez une petite entreprise autochtone â démarrer. Lancez un programme de stages pour recruter des autochtones. Encouragez les efforts d'éducation des autochtones.

Ces suggestions sont les premières mesures que vous pourrez prendre lorsque vous retrouverez vos bureaux cet après-midi. Je vous encourage, chacun d'entre vous, a accorder votre appui à ces initiatives par des moyens innovateurs. Les talents qui vous ont valu le succès sont nécessaires aujourd'hui dans les communautés autochtones du pays.

Téléphonez à l'école de commerce de votre localité ou à un organisme autochtone. Vous découvrirez peut-être ainsi des étudiants ou des hommes d'affaires autochtones qui auront besoin de vos conseils et de votre assistance. Inviter de jeunes autochtones pourrait vous faire découvrir un groupe de jeunes talents pour vos emplois d'été, tout en offrant à ces jeunes l'occasion de se familiariser avec le cadre de travail d'une entreprise. Encouragez les cégeps et universités où des étudiants autochtones poursuivent des programmes professionnels post-secondaires.

Le Conseil pour l'avancement des agents de développement autochtones est un organisme qui se consacre à la reconstruction et au renforcement des économies autochtones. Il se compose d'environ 350 responsables du développement économique provenant de toutes les régions du Canada. Il comprend aussi une cinquantaine d'entreprises associées qui travaillent avec nous à la réalisation de cette tâche. Sous une forme ou une autre, ces partenaires sont en contact avec des entreprises autochtones. Toutes apportent beaucoup au développement des économies autochtones.

Le Conseil a récemment annoncé le premier programme d'agrément des responsables du développement autochtone en Amérique du Nord. Cette initiative a été le résultat des efforts des partenaires du CAADA dans le monde de l'éducation: sept collèges et universités qui offrent au Canada une éducation orientée sur le développement en sorte que ceux qui travaillent avec nous auront une compréhension commune des tâches et des compétences nécessaires pour les accomplir.

Les efforts du CAADA en tant qu'organisation sont dirigés vers ceux qui sont en première ligne du développement économique les responsables du développement économique. Il leur fournit le soutien, les conseils, la formation et l'information nécessaires pour accomplir leur travail. J'espère que vous pourrez participer â notre oeuvre qui est aussi importante pour le Canada que pour les autochtones. C'est le travail d'une génération et c'est le travail de tous les Canadiens.

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07/31/2007 15:46:38